Les roses ont quelque chose de sauvage, de délicat, de charnel.

Quelque chose de fragile et quelque chose de cruel. Senteur fraîche, enivrante, ensorcelante. Points de lumière au jardin des rocailles. Vives, joyeuses et sévères. Leur chair appétissante est un bulbe soyeux. Mais qui s'y frotte s'y pique. Elles flagellent, cinglent, vengent et saignent. Elles disent les amours et les pleurs, la vie et ceux qui en meurent.

Im Röseligarte est un jardin de chansons, de la tradition suisse, alémanique, romande. Celles que Otto von Greyerz a cueillies dans un bouquet et d'autres, jurassiennes. Des chansons qui appellent les vaches. Des mélodies d'autrefois, aujourd’hui.

Quand une Bernoise passe le röschtigraben pour chanter en patois un hymne du Jura et quand un Jurassien yodle en Bärntütsch, son sang lié aux béliers des prairies, alors le soufflet qui s’ouvre et se ferme, tourne le moulin de la vie. Des champs de sons, notre pays.